Jean-Didier Wagneur a rendu compte de L’Adhésion littéraire dans Libération le 20 novembre 2022 (lire l’intégralité de l’article sur le site du journal).

Viala posait la littérature non plus dans le cadre des élus du «canon» littéraire, à savoir les «grands écrivains de la France» comme on disait à la fin du XIXe siècle, mais dans celui du littéraire, activité d’invention et d’expression qui déborde le canonique de toutes parts et fait entrer le lecteur, l’édition, la critique et le politique comme des instances incontournables.

J.-D. Wagneur, “L’Adhésion littéraire d’Alain Viala: l’être et le lecteur”, Libération, 20/11/2022

L’Adhésion littéraire est une étude de trois cas : le premier, la représentation de Bérénice et l’histoire d’un billet doux qui disparaît du texte à l’initiative des acteurs, le second tourne autour d’un incipit culte, «Longtemps je me suis couché de bonne heure», et le dernier autour de la Chanson de Craonne que les récentes commémorations de la guerre 14-18 ont rappelée. Autour de ces trois exemples, Viala se livre à de brillantes démonstrations, démontant les dispositifs avec lesquels l’auteur crée la connivence et le lecteur anticipe sa découverte, déclinant les usages et les manipulations auxquels les textes peuvent se prêter, notamment la chanson, chantée en choeur, sujette à des variations, détournée, recopiée sur des cahiers de chant ou prise en otage pour désinformer. Enfin Cassandre pointe son nez en une conclusion polémique où l’auteur démonte les discours des thuriféraires de la «fin de la littérature». Autant dire que Viala, lui-même, séduit et emporte à son tour l’adhésion du lecteur, non par des biais rhétoriques mais par son acuité critique.

J.-D. Wagneur, “L’Adhésion littéraire d’Alain Viala: l’être et le lecteur”, Libération, 20/11/2022

L’Adhésion littéraire sur le site de l’éditeur.